La rafle du 14 décembre à Nantua et la pression constante des G.M.R. (Garde Mobile de Réserve) montrent que Vichy et les Allemands veulent réduire les Maquis. Les camps avaient été localisés par des escadrons de G..M.R., la Gestapo (en fait le Sipo/SD) infiltrait l’organisation Maquis.
Croyant à une éminence d’une attaque, les responsables Maquis multiplient les mesures de sécurité.
Cependant février arrivait avec sa rigueur, la fatigue, le peu de nourriture usait les maquisards, la neige était là en abondance ; l’attention se relâchait.
L’opération militaire Korporal (Caporale) est décidée lors d’une réunion à Hauptverbindungsstab (HVS) 590 de Lyon (État-major principal de liaison) autour du Dr Werner Knab chef régional de la S.S., de Klaus Barbie chef régional de la section IV de la Sipo/Sd et du lt-colonel Ufer, commandant le SR 200 (régiment de sécurité), dont le P.C. est à Ecully. .C’est ce dernier qui va commander l’opération.
Les unités mises à contribution sont: la Feldgendarmerie, l’Abwher et le service de protection aux frontières.
La Milice seconde la Sipo/Sd avec à sa tète Klaus Barbie.
Le KHSF fait intervenir des compagnies ou des bataillons prélevées sur les régiments SR 200 et SR 194 stationné à Cluny, le bataillon I/98 des Gebirgjägers de la 157è DR cantonnée à Annecy, le régiment des Grenadiers 982 basé à Macon auxquels il faut ajouter les compagnies de la 272 DI casernées à Bourg en Bresse.
Ces unités interviennent conjointement avec un bataillon du régiment de police SS28 Todt, 6 pièces d’artillerie et .6 automitrailleuses. 2000 allemands attaquent les monts du Bugey.
L’état de siège est signifié le 5 février 44 à 6H : 30 au préfet de l’Ain par le major Kreiss Von Kressenstein, commandant de la V.S. 493, installé à Bourg en Bresse..
Dès l’aube du 5 février 1944, les Allemands engagent une vaste offensive, l’objectif est d’anéantir les camps du Maquis localisés entre le Rhône à l’Est, la RN 84 au Nord et à l’Ouest, et le voix ferrée Ambérieu-Culoz au Sud. de fait sur le Haut-Bugey et le Valromey.
De forts détachements allemands occupent les agglomérations et carrefours, les grands axes sont sillonnés par des patrouilles et jalonnés de postes de garde. Dans le sillage de ces forces, suivent des groupes de la milice et d’agents de la Gestapo chargés d’exercer des représailles sur la population soupçonnés d’aider les Maquis.
Cette Opération touche le P.C., le camp Michel à la ferme de Pré-Guy, le camp Verduraz à la ferme de Terment, le camp Boghossian à Pré-Carré, le camp Nicole à la ferme de Marchat, le camp Marcot.
L’attaque allemande a pour cible les Maquis, insaisissables, les Allemands s’en prennent à la population civile.