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Le camp Michel et le camp de Triage à: Lacoux

 Selon P.G. Jeanjacquot

Ils abordent enfin ce qu’ils imaginent être un havre de paix. Ce n’est qu’une ferme froide, humide, déserte, étrangère. Mais le toit protège de la tempête.

Ils réalisent qu’ils foulent la terre dure, solide, puis, courroies détachées, ils s’entassent dans les pièces. Les derniers ne sont pas encore arrivés que les autres, écrasés, anéantis, se sont déjà endormis…

Tandis que les deux camps se dirigeaient vers Lacoux, l’habitation a été préparée par Goyo, Gaby et ses agents de liaison. Sur le versant d’Oyonnax, la couche de neige moins épaisse a permis à Bébé d’y conduire une camionnette de ravitaillement.

Montréal signe alors l’ordre de repli de Michel et de Mystère sur Chatonnaz, au nord-ouest d’Oyonnax.
À Lacoux, le Centre de Triage et le camp de Granges n’ont pas fini de sécher leurs vêtements qu’arrive déjà la notification du départ.
Gaby, escorté de La Bulle, Becquet et Charly est chargé de l’exécution. Partis d’Oyonnax à 23 heures, il leur a fallu plus de deux heures pour monter le Chemin de la Guerre recouvert d’une couche de neige atteignant souvent un mètre d’épaisseur. Les gars les accueillent sans mauvaise humeur et bientôt ils se glissent dans le froid plus vif depuis que la tempête s’est apaisée.

Dirigée par le Chef de Secteur, la colonne se forme et s’allonge. Dans l’atroce nuit d’hiver la marche reprend, lente, pénible, effrayante.