La compagnie Feltin est créée le 6 juin 1944 à partir d’éléments de l’A.S. d’Hauteville et d’autres volontaires locaux. Elle est commandée par le lieutenant Léon Feltin, et compte une trentaine d’hommes. La Cie Feltin pose des barrages routiers dans le secteur d’Hauteville et du Valromey.
Le col de La Lèbe est un passage stratégique dans l’optique de futures opérations allemandes. Des compagnies fraîchement constituées ou grossies par l’afflux des sédentaires de l’AS (Armée secrète) sont placées en protection au col de la Lèbe
Pour une majorité de F.F.I. de ces compagnies peu aguerries, insuffisamment encadrées et armées, c’est le baptême du feu, de plus dans des régions qu’ils connaissent mal.
Les Forces F.F.I. contrôlent le Col de la Lèbe:
10-14 juin: la 2e compagnie du 2e bataillon FTPF (Francs-tireurs et partisans français) dirigée par Aldo Zonco du 10 au 14 juin, relevée le 15 par des membres de la 5e compagnie Mazaud des FUJP (Forces unies de la jeunesse patriotique), Vidéo [2’36”] 11 au 22 juin, la compagnie Louison.
Après le 20 juin le G.F. Antoine, renforcé par des hommes venant du camp d’instruction de Balvay est envoyée en renfort au Col de la Lèbe. Les 2 sections sont commandées par les sergents chefs Félix Trabbia et Canevet.
Le 22 juin, au col de la Lèbe, les Cies Feltin (ex A.S. d’Hauteville), Louison, Verduraz, Lorraine et Michel et le Groupe Franc Antoine repoussent les Allemands, qui se replient à Artemare.
Le 15 juin, les Allemands attaquent le Valromey.
La Cie Mazaud vient épauler la Compagnie Louison au col de la Lèbe et à Ponthieu reprendre le contrôle de l’entrée du tunnel de Virieu. Le 24 juin, les enfants de troupe repartent pour attaquer les postes allemands du tunnel de Virieu-le-Grand avec la compagnie Lorraine et le groupe franc de “Paul” Bastia (rebaptisé GF Benoît depuis la mort de Jean Decomble, alias “Benoît”) : à 5 h du matin, l’effet de surprise joue à plein, le tunnel est repris mais on ignore les pertes de l’ennemi.
Les 28 et 29 juin, la compagnie “Mazaud” monte des embuscades sur la route Virieu-le-Grand – Hauteville-Lompnès, attaque un poste allemand à Ponthieu puis rejoint le secteur de Corlier. Dès le début de juillet, des concentrations de troupes allemandes font craindre une attaque imminente.