Natif de Béssèges dans le Gard, il s’engage en 1922 pour 4 ans dans l’aviation à Nîmes. En 1923, il est breveté mécanicien d’aéronautique et est muté au Bourget. En 1924 il est envoyé au Levant, où il participe de juillet à octobre 1925 au opération dans le Djebel Druze. Son engagement terminé, il retourne à la vie civile en 1926 et travaille dans un garage.
Albert Chambonnet se réengage dans l’armée de l’Air en 1930 comme ouvrier d’aéronautique. Il réussit le concours d’élève officier d’active à l’Ecole de Versailles ; il est nommé sous-lieutenant mécanicien en 1933. Affecté successivement à Mourmelon et à Tours, il est promu lieutenant en 1935. En 1937 il est affecté à la direction du matériel aérien militaire. Promu capitaine en mars 1940, il est affecté au GQG aérien et se replie avec l’Etat-major ; il est ensuite affecté à la base-dépot de stockage de Lyon-Bron en février 1941. Il sera promu ensuite à titre temporaire commandant et lieutenant-colonel en 1943 et colonel en 1944.
Mais il entre très vite par l’intermédiaire du capitaine d’aviation Claudius Billon (1896-1943) dans le mouvement de Résistance Combat, il est chargé d’organiser la Résistance à la base de Bron. Au mois de juillet 1942, il devient chef d’Etat-major de Billon devenu le premier chef de l’Armée Secrète (AS) pour la région R1 (Lyon). En congé d’armistice fin 1942, sous le pseudonyme de Védrines, il se consacre alors entièrement à la Résistance, où il recrute, organise, coordonne…
En février 1943, Billon est arrêté et replacé par Robert Ducasse dit “Vergaville” ; Chambonnet conserve ses fonctions, mais est obligé de se cacher pour échapper à la gestapo.
En octobre 43 Ducasse est arrêté et Chambonnet le remplace sous le pseudonyme de “Didier”, il devient le chef régional de l’AS devenue ASU (unifiée), qu’il développe et organise. Il fait du Cdt Descour son chef d’état-major. Par exemple en décembre 1943, il approuve le choix de Tom Morel comme commandant du maquis de Haute-Savoie (les Glières). “Didier” s’efforce d’apaiser les différents entre les diverses composantes de la Résistance, dans un contexte de pénurie d’armenent
Le 10 juin 1944, place des Terreaux, il est arrêté et remis à la Gestapo : il est torturé et condamnné à mort. Le 27 juillet a lieu place Bellecour un attentat contre un café le “Moulin à vent” fréquenté par les Allemands et la gestapo ; le jour même en représailles, à la prison Montluc, Chambonnet est choisi au hasard pour être exécuté sur le lieu de l’attentat avec 4 autres résistants. Avant d’être fusillé, il a le temps de crier “Vive de Gaulle, vive la France !”. Chambonnet est inhumé au cimetière des maquisards du Val d’Enfer à Cerdon.
A l’emplacement du café, à l’angle de la place Bellecour et de la rue Gasparin, a été élevée après la Guerre une statue de 4 m, appelé le “Veilleur de Pierre” à la mémoire de la Résistance : les noms de Chambonnet et de ses camarades y figurent.
- Le Veilleur de Pierre
Chambonnet a été nommé Compagnon de la Libération en 1945. A Lyon la rue reliant la place Bellecour au pont Bonaparte (auparavant rue Bellecour) a été nommée rue Colonel Chambonnet.