Les Allemands devant l’incapacité des G.M.R. à venir à bout des maquis, lance une nouvelle opération du 7 au 19 avril 1944. Le territoire concerné est la zone limitée à l’Ouest par la Bienne, puis de son confluent avec l’Ain, l’Ain jusqu’au pont de Serrières, au Sud par la N. 79 jusqu’à La Cluse, puis la R.N. 84 jusqu’à Bellegarde, à l’Est, par la frontière avec la Suisse.
Ce territoire concerne les montagnes les plus hautes du Jura, c’est-à-dire le Haut-Jura et le Haut-Bugey au Nord de la RN 84 et de la N.79 jusqu’ à Serrières, l’Ain puis la Bienne.
Dans cette partie de l’Ain et du Jura, l’état de siège est décrété, la loi martiale est proclamée le 7 avril au matin. La circulation est interdite, la population consignée. Le couvre feu est fixé de 20 heures à 6 heures. les communications suspendues.
Les troupes allemandes appartiennent à la 157è Division de Réserve, cantonnées dans les Alpes. Elles rejoignent le Res.Geb.Jäg.Btl. I./98 à Annecy, puis se diigent sur Bellegarde où elles constituent 2 colonnes:– une allant vers Nantua par la R.N. 84, composée de : + Res.Geb.Jäg.Btl. I./98 bataillon de chasseurs de montagne de réserve I./98 (Hauptmann Ludwig Stöckel) basé à Oyonnax + Res.Geb.Jäg.Btl. II./98 bataillon de chasseurs de montagne de réserve II./98 (Hauptmann Rudolf Geyer) basé à Bellegarde, puis à Nantua + Pz.Jäg.Kp./Res.Geb.Jäg.Rgt. 1 compagnie antichar du régiment de chasseurs de montagne de réserve 1 basé initialement à Nantua, puis à Orgelet + Heeres-Flak-Abt. 958 (mot.) groupe antiaérien motorisé 958 de la réserve générale de l’armée (deux compagnies) à Izernore
– l’autre vers le Pays de Gex, Collonges, le Col de la Faucille…, composée de: + Res.Geb.Jäg.Btl. 99 bataillon de chasseurs de montagne de réserve 99 (Hauptmann Hans Schneider) basé à Saint-Claude + Res.Geb.Jäg.Btl. 100 bataillon de chasseurs de montagne de réserve 100 (Hauptmann Johann Kunstmann) basé initialement à Collonges, puis à Claivaux. Ces emplacements permettent de retracer la voie de pénétration de chacune de ces unités.
Les premiers détachements allemands arrivent à Saint-Claude dès 4H du matin. Ces troupes allemandes sont estimées à 1500 hommes par le sous-préfet de Saint-Claude.. Du 7 au 19 avril, date de la fin de l’état de siège, les Allemands incapables d’éradiquer les maquis, se livrent à des assassinats, viols, déportations, incendies, pillages.La Gestapo et la Milice vont exercer de terribles représailles sur la population dans le territoire cerné et même au de-là. Les Allemands investissent les villages, rassemblent les hommes, les trient en fonction d’informations obtenues par la Gestapo et la Milice. Le moindre soupçon, après interrogatoire et tortures, vaut exécution. Ils pillent et incendient ensuite les maisons : encore les Huns.
Le commandement allemand annonce le début d’une opération de la 157è Division dans la région montagneuse du lac de Genève. Cette opération se concrétise par l’arrivée d’une division portée qui quadrille la région comprise entre La Bienne et la chaîne du Jura. A Saint-Claude, la loi martiale est proclamée le 7 avril au matin: – la circulation est interdite dans la région comprise entre le département de l’Ain et la route de Saint-Laurent au col de la Faucille, – la population est consignée; toutes les communications sont suspendues; – le couvre-feu fixé de 20H à 6H. Les nazis rencontrent leur 1ère résistance à la Versanne où ils engagent le combat contre les maquisards du camp Martin qui perdent 4 hommes, tandis que que les pertes allemandes assez considérables, ne sont pas chiffrées.