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Le Groupe Franc Jurassien

A sa base on trouve Jean-Paul Guyot alias Jean Guérin. Il est un rescapé du camp de la ferme du Revers, en face de Thoirette sur la rive gauche de l’Ain. (voir ferme du Revers dans Camps du Maquis-réfractaires ) et Pierre Poncet, militant communiste, affilié plus tard au S.O.E. par l’intermédiaire de  Jean-Pierre  (captain J. R. Starr du réseau STROKBROKER) et de Pierre Larceneux.

Après un regroupement de 20 hommes à la ferme de Sainte-Colombe le 1er avril, tous s’évanouissent dans la, nature.

Six se retrouvent à Lamoura au chalet des Adrets le 15 avril 1943.

Le Groupe Franc Jurassien est crée le 21 avril 1943 et se fixe à la ferme des Eterpets, où les 10 hommes s’entraînent à la dure vie des bois. Le G.F.J. dépend de l’A.S.. Les G.M.R. (Groupe mobile de Réserve, ancêtre des C.R.S.) font de nombreuses incursions. Ce groupe reçoit le ravitaillement de la famille Grosfilley. Jean Grosfilley travaille avec le SOE et avec l’AS. Sans discrimination, la famille Groffilley assure le ravitaillement des camps, qu’ils soient contrôlés par le SOE, l’AS ou mêmes autonomes.

Dénoncée, la famille Grofilley voit leur maison de fromage en gros incendiée par les allemands le 23 décembre 1943.

Le 1er juillet 1943, le GFJ est opérationnel. 12 hommes construisent un chalet dominant la combe de Tressus à La Magnine, l’entraînement se poursuit. Le GFJ sabote le câble téléphonique du poste d’écoute aérienne allemand de Lajoux (Jura).

A partir du début septembre 1943, le G.F.J. ne quitte pas la région ouest, proche de Lons.

Le 10 septembre 1943, le GFJ s’installe à Larnaud, entre Lons et Louhans à la ferme Appontaire, ils sont 10 et vont passer à l’action.
12-10-43 : exécution d’un indicateur de la Gestapo à Louhans.
16-10-43 : transport d’armes dans l’Yonne.
20-10-43 : enlèvement au Centre de Démobilisation de Lons de 1100 paires de chaussures et de 1500 pantalons et vareuses de démobilisés, pour les maquis du Haut-Jura. Une des plus considérables actions menées dans le Jura.
27-10-43 : exécution du chef de propagande de la Milice sur la route.
28-10-43 : protection d’un atterrissage à Nance.

Le 10 novembre le GFJ s’installe à Moulins des Tartres, ils sont 10 hommes.
07-11-43 : protection d’un atterrissage à Nance.
18-11-43 : enlèvement d’une Traction Avant et d’une quantité d’essence au Chantier de Jeunesse Forestier à Bourg.
08-12-43 : récupération de plusieurs tonnes de fromage aux caves de Brery.

Le 11 décembre 1943, le GFJ déménage à Trénal à la ferme des Poulets, ils sont toujours 10.
21-12-43 : transport d’armes de Crançot et Planaiseau à Lons.
31-12-43 : enlèvement d’une voiture à Lons pour le Groupe Time.

Le 16 janvier 1944, les 10 hommes du GFJ s’installent à Saint-Didier au Bois de Bey.
16-01-44 : coup de main sur le Chantier de Jeunesse de Coligny : habillements pour les Maquis du Haut-Jura.
17-01-44 : René André, chimiste se blesse en essayant de fabriquer des grenades.
20-01-44 : tentative de sabotages de machines au Dépôt de Lons.
22-01-44 : enlèvement à Lons d’une tonne d’explosifs. Alerte les résistants à la petite auberge (Feschaux) d’une descente de la Gestapo : 5 hommes du groupe sont faits prisonniers pendant 4 heures, 1 reste entre les mains de la Gestapo.
23-01-44 : sabotage d’un pylône H.T. à Sochaux, alimentant les usines Peugeot.

Le 20 janvier 1944, les 12 hommes du GFJ s’installent à Chilly-le-Vignoble dans la maison Monnoyeur. Il protège l’opération aérienne à Cosges, ils poussent l’avion embourbé qui embarque Lucie Aubrac.
Le 6 février 1944, les 12 hommes retournent à la ferme des Poulets à Trénal :
Embuscade à Cousances sur la route de Lons-Bourg pour arrêter un car qui emmène des prisonniers- sans résultat.
Exécution d’un milicien, membre de la Gestapo.
Série de parachutages.
Transport d’armes dans le Jura
Transport d’armes et de matériel de radio en camionnette à Lyon.

Le 22 févier 1944, le GFJ se fixe à La Condamine à Les Pieds, ils sont 15.
22-02-44 : accrochage avec les Allemands à Villevieux : 1 maquisard est tué, 2 sont blessés (un a la mâchoire fracassée), une dizaine d’Allemands sont tués, une quinzaine de blessés. Ils sauvent un parachutage que les Allemands s’apprêtaient à attaquer.
07-03-44 : transport d’armes à Arlay et Orgelet.
Transport d’armes et matériel radio à Lyon en camionnette.
Sabotage de la ligne Lyon-Bourg.
09-03-44 : Embuscade à Alièze, pour aider Jacques à récupérer essence et voitures.

Le 18 mars 1944, les 11 hommes du GFJ s’installent à Crève-Cœur, prés de Beaufort.
Le 26-02-44 : Attaque d’une famille de miliciens à l’Abergement (commencée par Jacques) qui tourne mal car 4 maquisards sont tués. Le milicien et la milicienne sont abattus.
Le 28-03-44 : Le GFJ récupère son matériel à Creve-Cœur, entre deux passages d’Allemands, il quitte la maison à midi. A 12 H 05 , elle brûle.

Le 2 avril 1944, à Saint-Didier, les 4 hommes sont toujours à réceptionner des parachutages et transporter les armes.
20-04-44 : Attaque et exécution des chefs de la Gestapo du Jura à Saint-Didier. Guérin, blessé, fait prisonnier à l’hôpital de Lons est assassiné par la suite. Lisez cette abomination dans : le calvaire de Jean Guérin et du Dr Michel

Billon, Nancy prend la succession de Guérin et reforme un maquis qui, après le 6 juin, se rattache au district Vauthier de Lons.