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Le Camp des Eterpets

A Saint-Claude, le 14 mars 43, après des premières échauffourées aux Bains-Douche lors d’une réunion portant création de la Milice suivies d’arrestation, une manifestation a lieu le lendemain pour libérer les camarades arrêtés la veille et incarcérés à Nantua  (cliquer sur la ville de Nantua, puis chroniques-1943). Celle-ci est contrée avec ardeur par des G.M.R. venus de Bourg.

Pour les jeunes menacés du S.T.O. et repérés, une seule solution : prendre le Maquis.

Trois camarades de classe : Amadis, Fournier, Rodin, décident de rejoindre les hauts plateaux. Après une nuit de marche ils s’arrêtent à la Chaux-Berthod, chez Georges Salin, cousin de Rodin. Georges Salin les conduit au lieu dit les Eterpets, où ils s’installent dans une masure.

Le 10 avril 43, ils sont rejoints par Geauds, Luc Pile, et Max, qu’ils connaissent.

Peu en sécurité dans cette ferme, ils décident de pénétrer dans les bois quelques centaines de mètres au-dessus, et de construire un abri sur les ruines d’une ferme, La Magnine à environ une demie heure de marche de Lamoura.

st Claude la Magnine

Elle est aménagée avec des matériaux de récupération fournis par Georges Salin.

Cette cabane est opérationnelle début mai, elle est nommée « les 100 000 gouttières », le toit laissant filtrer l’eau de pluie.

Le 6 mai 1943, les 6 hommes reçoivent la visite de 3 gendarmes et leur commandant de la brigade de Septmoncel. Ils sont venus les arrêter, quelques coups de feu des réfractaires leur permettent de s’enfuir et se fondre dans la forêt. Ils retournent ensuite aux « 100 000 gouttières ».
Une installation de l’électricité est tentée, grâce à des coups de main sur la ligne téléphonique aux Cressonières le 15 juin et sur la ligne Tancua- La Mouille. Les épissures sont enduites de goudron mais le temps humide les fait renoncer.

Le 21 juin 43, le groupe rejoint par Dumidi et Charly, va s’intégrer au camp Margaine, en place à la ferme du Mont-Fier fin juillet 43.

(Voir Camp Margaine)