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La Résistance bressane décapitée

II — 3 La Résistance bressanne décapitée

Vichy et les Allemands ne restent pas inactifs :

Paul Pioda est arrêté à Bourg. Déporté, il mourra à Flossenbourg, le 31 octobre 1944.

Trente deux militants des F.U.G. du Lycée Lalande et de « Libération » sont arrêtés ou laissés en liberté provisoire. Michel Pesce et cinq de ses compagnons s’échappent de la prison. Ils plongent alors dans la clandestinité et rejoignent le camp de Nivigne où ils forment un groupe franc : le « Groupe Pesce ».

Léon Perret, adjoint de Bob Fornier est blessé. Hospitalisé, il est arrêté dénoncé par la nature de sa blessure. André Leduc, comme il l’a fait pour Pesce, le fait évader. 

Bob Fournier, dénoncé est arrêté le 27 novembre, il sera relâché six semaines plus tard.

Personne ne peut assurer la relève de Bob Fornier à la tête de L’A.S. départementale.

Didier Chambonnet, chef Régional de l’A.S. nomme le capitaine Romans : Chef départemental A.S., malgré l’opposition du Bureau départemental des M.U.R.

C’est la consécration pour Romans, le divorce entre Maquis et Résistance départementale (politique) est prononcé. Romans nomme ses adjoints directs responsable de sous-secteurs :

Un sous-secteur ou groupement OUEST chapeauté par Ravignan, un groupement SUD emmené par Chabot, un groupement NORD sous la direction de Montréal.

L’opposition du Bureau des M.U.R., puis de Comité Départemental de la Libération (C.D.L.), à Romans trouve son apogée, à la libération du département, avec l’arrestation du Chef des Maquis de l’Ain en septembre 1944. Le motif est d’avoir usurpé le titre de préfet durant l’insurrection de juin. Il est libéré six semaines plus tard.

Cette arrestation, comme « l’expulsion » de la Mission Interalliée, montrent la reprise en main des « politiques». L’euphorie de la victoire est brève, elle a un goût amer.