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La population subit “Korporal” – Mme Di Carlo

Une employée de la poste d’Hauteville prévient la poste d’Aranc que les Allemands se dirigent vers le village.

Effectivement, ils arrivent vers 9 H du matin.

Les jeunes avertis par le maire, se sont enfuis pour se cacher dans la forêt de Trémont. Le village est encerclé, les hommes rassemblés. Louis Magasson ayant aperçu les soldats de loin, s’est saisi de son fusil de chasse qu’il avait chez lui et court vers le cimetière avec l’intention de l’enfouir dans une fosse qui y était creusée. Les Allemands le voit et l’arrêtent. Ils le contraignent à les accompagner à la ferme de Terment, qu’ils savent être un camp du Maquis.

Sa maison est pillée et détruite d’un coup de canon.

Les maquisards de Terment, prévenus de ce qui s’était passé à Saint-Rambert et à Evosges, sont partis depuis la veille au soir, après avoir dissimulé quelques provisions aux alentours.

Quand les Allemands arrivent-là haut, il n’y a plus personne, mais le nid est encore chaud. Ils incendient les deux fermes qui restent dans le hameau après avoir abattu Louis Magasson dans l’une d’elles, la maison Morrier – 3 semaines après sa femme identifiera un lambeau de son pull-over.

Une dizaine d’hommes seront arrêtés à Aranc et déportés.

Jean Monnier et le Colonel Xavier (Heslop, chef anglais de la Mission Interalliée, voir SOE, ndlr) qui ont quitté Aranc précipitamment juste avant l’arrivée des Allemands, se rendent à Montgriffon pour chercher Jean Chavant.

Ce dernier est allé se reposer un moment car il est fatigué: il vient de faire plusieurs kilomètres en courant. Tôt dans la matinée il était parti avec Déon, le cantonnier et, Prost le fromager, pour voir ce qui s’était passé dans les camps alentour. Ils se trouvaient tous trois prés du cimetière de Corlier lorsque les sentinelles ennemies postées autour du village les ont aperçus et ont fait feu sur eux. Ils se sont sauvés à travers bois. Jean Chavant est revenu chez lui tandis que les 2 autres ont continué leur chemin en direction de Résinand.

Apprenant que les Allemands sont aussi à Aranc, Jean se met aussitôt en route avec Monnier et Xavier. Il ne prend même pas le temps d’enfiler ses chaussures. Sa soeur Andrée lui court après pour les lui donner. Il les mêts prés du Monument aux Morts. Avec eux s’enfuit Jean Colomb, un jeune homme réfugié chez sa tante à Montgriffon.

Les 4 hommes resteront chez Lherbe à Nivollet le reste de la journée, puis passeront la nuit dans la grotte du Château……