Le 18 novembre 1943, vers 9 heures, un nouvel arrivant se présente à la propriété de Janier-Dubry de Clairvaux, sur la route de Lons. En fait, c’est une scierie et 2 bâtiments, un vaste où logent les familles des trois enfants Janier-Dubry, Pauly et Juif, l’autre est la maison des parents. Depuis toujours ces familles sont acquises à la Résistance et elles abritent, planqués les deux agents S.O.E., J. C. Youg Gabriel et Diana Rowden Paulette.
Ce nouvel arrivant est Albert Longenet, Benoit. Il est porteur d’un mot de passe, d’argent de papiers précisant sa mission et d’une lettre personnelle de Madame Youg pour son mari qui en reconnait l’écriture. Il est chaleureusement accueilli et déclare qu’il a besoin de retourner à Lons pour récupérer une valise dont il a besoin. Raoul Janier-Dubry l’emmène en voiture, accompagné de Paulette.Benoit les quitte pour aller à l’hôtel, puis tous rentrent à la maison vers 18 heures. Une heure après les Allemands cernent la propriété. Benoit leur ouvre lui-même la porte et se retourne revolver en main. Les anglais sont capturés et emmenés à Lons avec Ida Pauly et Raymond Paget. Sur ces entrefaites arrive E.C. Cauchi Jean, chef de la mission STOCKBROKER. Madame Janier-Dubry, alitée n’a que le temps de lui crier de fuir pour qu’il échappe aux Allemands. Jean prévient Gutt et les résistants de Pont-de-Poite. Une réunion organisée promptement à la maison de Madame Benoit-Gonin de Clairvaux afin de monter une opération afin de délivrer les prisonniers. 15 hommes armés des révolvers des gendarmes de Clairvaux foncent vers la scierie. Trop tard les Allemands sont partis. Gutt et Paul Guyot récupèrent le poste émetteur, du plastic et des détonateurs cachés dans la sciure.
Après la guerre une enquête diligentée par les services britanniques montre l’infiltration du SOE par les Allemands. Ceux-ci connaissent les détails de l’opération aérienne du 16 novembre 1942, prés d’Angers. Ils filent les « débarqués » entre autre Albert Mangenet, Benoit qu’ils arrêtent à la gare Montparnasse. Mangenet semble vouloir coopérer. Emmené à Lons, on lui substitue un faux Benoit, porteur des effets du vrai…..
Lorsque la France demande l’extradition de Mangenet au Canada, celui-ci s’enfuit.