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Jean Ritoux biographie

Jean Ritoux est auvergnat, né en 1898 à Meymac en Corrèze dans une famille nombreuse et pauvre.

A 7 ans, il part à Paris chez un oncle ; dans sa jeunesse, entre autres occupations, il vend des journaux dans les rues.

Au cours de son service militaire, il sert dans l’artillerie au Maroc. Puis, revenu à Clermont-Ferrand, il tient un magasin “Casino” avant de s’établir dans l’Ain à la Cluse, où il ouvre une bonneterie. Il a la quarantaine au moment de la guerre.

Communiste passionné, il s’engage très vite dans la Résistance et fait partie des piliers de l’AS (Armée secrète) de la Cluse avec Lucien Chevrier, Robert Lacroix, André Lacraz. Dans le courant de l’année 1943, Jean Ritoux, assisté de Roger Sigod, centralise des renseignements dans son magasin et communique avec Rémond Charvet et Godard, responsables à Bourg-en-Bresse. La maison de Jean Ritoux et l’hôtel Chevrier servent de points de chute pour les jeunes réfractaires qui sont ensuite conduits au camp de triage du Mont, lequel est situé au-dessus de la Cluse et ravitaillé par les soins de l’AS. Dans son secteur, Jean Ritoux organise aussi avec Robert Lacroix et André Lacraz la réception de parachutages, notamment pour le réseau Pimento. Il faut noter que ces activités se déroulent à l’insu de la Feldgendarmerie allemande cantonnée à la Cluse.

Jean Ritoux, débordant d’énergie, est apprécié pour sa bonne humeur communicative. Au printemps 1944, lors des attaques allemandes, la maison de Jean Ritoux est pillée et les usines Lacroix et Lacraz incendiées ; Jean Ritoux et sa famille doivent se cacher et trouver un refuge de fortune en montagne. Comme d’autres responsables communistes recherchés, Jean Ritoux a intérêt à ne pas demeurer trop longtemps au même endroit. Après avoir consulté “Romans” et le docteur “Ber”, délégué du FN (Front national) arrivé dans l’Ain, Jean Ritoux décide de passer en Saône-et-Loire où on lui confie le commandement du 4e bataillon FTPF (Francs-tireurs et partisans français) comptant une centaine d’hommes, formé de groupes jusqu’ici dispersés. 

Devenu le Colonel “Ledon”, il est responsable FTPF (Francs-tireurs et partisans français) de la zone Sud du département, et on remarque qu’il s’oppose fréquemment à son homologue pour la zone Nord, Henri Vitrier.