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Henri Petit devient le capitaine Romans

A Saint-Etienne, Henri Petit appartenait au réseau « Espoir » de Jean Nochet. Après l’arrestation de ce dernier, Henri Petit s’est trouvé sans contact avec la Résistance. Il rencontre fortuitement Marcel Démia et s’intéresse à l’action de celui-ci en faveur des réfractaires.

Leur premier « camp » est ouvert le 10 juin à la ferme des Gorges au dessus de Montgriffon, il est placé sous la responsabilité de Pierre Marcault (Marco).

En juillet il en crée un second dans une ferme abandonnée, située prés d’Aranc : Terment. Jean Vaudan en est le responsable. En rupture avec la société, il s’était réfugié chez Marius Chavant, à Montgriffon.

Henri Petit cherche à élargir les bases de son action. Il rencontre deux garagistes : Octave Tardi à Brénod et Jean Miguet à Hauteville. Il renoue des contacts avec Lyon, qui le mettent en rapport avec Bob Fornier.

Bob Fornier cherchait un officier pour encadrer les camps de Réfractaires……

Henri Petit devient le capitaine Romans…..

Une réunion a lieu en août, au buffet de la gare à Bourg, sous la responsabilité de Didier Chambonnet, adjoint au chef régional A.S. Sont présents : Henri Petit, Bob Fornier, René Greuzard, , président départemental des M.UR., Marcel Gagneux chargé des secteurs A.S. .

Bob fournier conserve la direction de l’A.S.

Henri Petit est chargé de réorganiser les groupes de Réfractaires, dispersés dans le département, sous son autorité. Il doit leur trouver un encadrement.

Il a donc la responsabilité du « Maquis ».

Henri Petit devient Romans, le capitaine Romans car il reprend son grade de capitaine de réserve.

Fort de cet adoubement, Romans prend le contrôle de tous les camps.

Les responsabilités sont bien partagées, mais on notera que cette dualité Maquis-A.S., sera la source de conflits, de plus elle se double d’une dualité A.S. départementale « historique » et A.S. des secteurs, qui vont prendre fait et cause pour Romans.

Romans en faisant appel aux A.S., des secteurs comme soutien logistique, obtient d’eux, par son enthousiasme affiché, un soutien total vis-à-vis du bureau départemental des M.U.R.. Il passe au-dessus de son responsable Bob Fornier, pour ne reconnaître que l’autorité de la direction régionale du Service Maquis. Les contacts de Romans à la direction régionale Maquis sont Duvernois et Dunoir, ils apparaissent dans l’Ain plusieurs fois.

Il s’affranchit, en partie, de cette dernière début 1944, en s’appuyant sur la Mission Interalliée.

Romans est un militaire, à l’âme d’un guérillero. Il est chef de bandes, recherche l’efficacité. Il s’affranchit des réunions «  des politiques » du bureau des M.U.R. et du C.D.L.. Son aura, sa capacité d’entraîner les hommes et les femmes dans son action, fait le reste. Les AS des secteurs et locales adhèrent à son action, plus enthousiasmante que la simple distribution de tracts.

Si bien que lorsque les « politiques » demandent des comptes à Romans et l’arrêtent en septembre pour « usurpation de fonction de Sous-préfet » tous les FFI sont prêts à marcher sur la prison Saint-Paul, à Lyon. Il est relâché trois semaines plus tard. Ils ont aussi intimé l’ordre à Xavier et Paul de quitter le pays.

Quelle ingratitude envers Romans, envers les britanniques ; ils ont été, dans l’Ain et le Haut-Jura, les fers de lance de cette lutte contre les forces d’occupation et leurs sbires de Vichy.

Le Capitaine Romans sera fait « Compagnon de la Libération ».