Auguste Grancher, Guth, officier d’active, est de Pont de Poitte. Très actif dès 1941, ou il organise un groupe “gaulliste”. Il est de ceux qui s’ insert dans le maillage tissé par Pierre Larceneux qu’ il suit au SOE lorsque ce dernier quitte Combat.
Il est à la réception du parachutage d’agents SOE: le capitaine Star, Jean-Pierre et son opérateur radio; le Lt J.C. Young, Gabriel. Le 19 mai 1943.
Dans cette même année 1943 Guth, par l’intermédiaire de Georges Michelet Georges, communiste, rencontre Pédro ou Jean, le Lt Gauchi, chef du réseau SOE Stockbroker, parchuté à Blye le 13 août 1943..
Il est arrêté par la Milice à Lons le 30 mai 1944, torturé, il parvient à s’échapper…par la Place de…… la Liberté.
Gutt prend la tête d’un maquis qui se forme à Merona le 10 juin 1944 : le maquis Libre Jura. On ne discute pas les ordres de Gutt, on obéit tout simplement. Il possède une aura qui lui assure l’autorité d’un chef, qu’il est.
Lors du début de l’Opération Treffenfeld, un groupe de Gutt, répondant aux ordres du chef de district F.F.I. d’Orgelet (lieutenant Marcel Chevassus, « Hervé », met en place une embuscade sur la R.N. 470 sous les Roches de Brillat.
Le groupe S.O.E. Libre Jura quitte le village de Merona, le 28 juin, pour Nantey.
Le comportement exemplaire de ce groupe est apprécié de la population. Des hommes du Groupe aident aux champs, pas de réquisition intempestives. En é, change, ils reçoivent des vivres, vin d’honneur au départ de Merona.
Le groupe Libre Jura s’installe à Nantay prés de Saint-Amour pour des raisons stratégique, prés de la voie ferrée et la R.N.83 Lyon-Besançon.
A Nantey, la population s’associe au deuil du Groupe lors du décès de Fernand Bailly, leur premier mort. Deux menuisiers fabriquent un cercueil en chêne, et la population participe à la veillée à l’église et à l’enterrement le lendemain.
Fin juillet le groupe Libre Jura cantonne au-dessus de Viremont, lorsqu’ils aperçoivent une colonne allemande qui se dirige vers le village. Gutt fait évacuer le village, alors que la colonne stationne à quelques kilomètres. Son souci est d’éviter de provoquer des réactions violentes des Allemands contre les civiles.
Belleroche, chef sous régional Maquis, donne l’ordre aux districts de Saint-Claude et d’Orgelet d’harceler les détachements allemands se dirigeant vers le département de l’Ain dans le cadre de l’Opération Treffenfeld le 9 juillet.
Le groupe Libre Jura participe à cette opération, engagé avec les autres forces F.F.I. et le groupe Liberté sur l’axe Orgelet-Thoirette.
Les groupes du S.O.E. sont tenus à l’écart du « coup de main » sur Lons dans la nuit du 24 au 25 août 1944. Lons est libéré le 25.
Autour de Dole, les groupes F.T.P. Libre Jura de Gutt ( Gutt est « passé » aux F.T.P. après la libération de Lons) et Liberté de « Frédo » , autonomes (malgré eux!?) combattent les Allemands dans la région Chaussin-Tavaux.