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Contre l’ A.S. de Combat et autres organisations

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Tous les mouvements, réseaux sont atteints.

Combat

Le mouvement Combat est le premier a subir les assauts de la répression nazie.
Le 25 février 1943, quelques uns des principaux responsables de Combat sont arrêtés à Lons: Marcel Berger, responsable de l’ A.S. est déporté non rentré (D.N.R.), comme Grandjean, membre de l’Etat-Major (D.R.)et Mme Charvet (D.N.R); seule Mme Bezançon rentrera de Déportation. Mme Charvet et Mme Bezançon  assuraient le secrétariat du Mouvement et le service de réorganisation politique.
D’autres personnalités parviennent à s’enfuir: Valentin Abeille, chef départemental de Combat quitte la région pour devenir en 1944 délégué militaire régional de Bretagne. Arrêté, il est mortellement blessé lors d’une tentative d’évasion et meurt le 2 juin 1944.
Lucien Vincent
, qui a la charge des liaisons du Mouvement prend également la fuite au  moment où les Allemands pénètrent chez lui.
Mermet, prévenu par Vincent, Louis Landré , sauvé par son pseudonyme de Lamy (le vrai Lamy est inquiété), échappent à l’hécatombe et doivent quitter la région. Seul, Landré reste et se cache à Beaufort.
La confusion des deux Lamy indique que ces arrestations sont dues à une dénonciation. Si l’État-major est anéanti, les secteurs sont indemnes.

Les M.U.R.

Un nouveau coup atteint l’organisation, maintenant sous l’appellation M.U.R. (Mouvements Unis de la Résistance):

  • 17 janvier 1944, Henri Jonval responsable départemental du Service Maquis est déporté ( D.N.R.),

  • 10 février 1944, Pierre Hebmann (D.N.R.), chef départemental des M.U.R., et son agent de liaison, Guillaume Bienner (D.N.R.), sont arrêtés à Besançon et déportés.

  • 12 février 1944, François Monin (D.N.R.) adjoint du chef départemental des M.U.R. et Raymond Chaîne (D.N.R.) responsable du N.A.P. (Noyautage de l’Administration Publique) police, sont déportés.

Les F.T.P.

Le principe d’un strict cloisonnement est de règle chez les F.T.P.. Constitués en unités très décentralisées, les F.T.P. ne subissent pas de rafle comme COMBAT puis les M.U.R.. Si des Inter-régionaux, assurant les liaisons tombent, leur courage devant la torture ou la mort, épargnent le réseau.
Des « Inter » sont arrêtés comme Révillon, Néplaz.
Les unités F.T.P. sont nombreuses, si une tombe, le cloisonnement et le courage des arrêtés empêchent toute arrestation en chaîne.
A Dole, le responsable-ville Maurice Pognon est arrêté le 24 février 1944, probablement victime d’une dénonciation.
Interné à Dole, il est ensuite transféré à Dijon où il meurt sous la torture le 10 mas 1944, sans rien avoir révélé alors qu’il connaissait tous les acteurs de sa section. Celle-ci se reconstitue sous la responsabilité de Castro, Pierre, jusqu’à son arrestation le 7 juillet 1944, puis sous la direction de René Bailly, Mistral.
Les groupes de cette section restent animés par ceux que Maurice Pagnon a recrutés : Henri Valade pour les Groupes GABRIEL PERI, Léon Soyard pour JEUNESSE LIBRE, Albert Pélot (arrêté le 15 mars 1944, D.R.) pour PASTEUR.

Les F.F.I.

Un dernier coup est porté par les allemands qui atteint le commandant Foucaud, chef départemental des F.F.I..

Le 26 avril 1944, les Allemands encerclent le château Saint-Georges à Beynes, prés de Gevingey. Ce château où est installé le P.C. F.F.I. est la propriété de Romuald Vandelle, Louis. Le commandant Foucaud est abattu en tentant de s’enfuir, Romuald Vandelle parvient à s’échapper. Le capitaine Le Henri qui vient de quitter les lieux assiste à la scène, impuissant. Madame Vandelle est arrêtée (D.R.), le château est incendié.

Le capitaine Vandelle, Louis, alors adjoint de Foucaud, lui succède comme chef départemental des F.F.I., le capitaine Le Henri, Chauvelle, devient son adjoint, chef des Corps Francs de la Libération, c’est-à-dire des forces combattantes.

Le S.O.E.

Les allemands connaissent l’implantation du réseau britanniques en France, ils recherchent tout particulièrement ses agents. Si le réseau PIMENTO de Brooks et MARKSMAN de Heslop dans l’Ain, ne sont guère inquiétés, il n’en est pas de même pour HEADMASTER-STOCKBROKER-TREASURER, trois noms pour un même réseau, et RADIO-PATRIE pour le Jura.

Crée fin 1942, le chef de ce réseau HEADMASTER est Brian Rafferty Etienne. Il est centré sur Clermont Ferrand et ses usines Michelin. Il reçoit le 15 avril 1943 un assistant, le capitaine Harry Ree César,

HEADMASTER

La trahison d’un agent double, le capitaine F., officier d’active qui se suicidera le 13 septembre 1945, entraîne la décapitation du réseau :

  • le 6 mai 43, arrestation à Dijon de Jean Larceneux et de sa mère,

  • le 17 mai 43, arrestation de Raymond Lazzeri et Brian Rafferty à Cuizery en Saône et Loire.

Brian Rafferty sera exécuté à Flossenburg le 29 mars 1945. Jean Larceneux et sa mère, Raymond Lazzeri, rentreront de déportation.

STOCKBROKER.

Deux jours après, le 19 mai 1943, le S.O.E. reçoit deux renforts, le capitaine John R. Star Acrobat qui deviendra Jean-Pierre et le lieutenant John. Custhbert Young, Judge son opérateur radio qui deviendra Gabriel.

La mission de J.R. Star Jean-Pierre est de remplacer César, fixé à Montbéliard, ce qu’il fait au pied levé.

Jean-Pierre est arrêté le 16 juillet 1943 prés de Dole par un agent double M…(à trouver) qui sera abattu à Besançon le 9 novembre 1943 par Claude Simon.

Il est remplacé par un nouvel arrivant lui aussi parachuté à Blyes le 13 aout 1943 : le lieutenant canadien E.C. Cauchi Pedro ou Jean. Il reçoit bientôt une officier secrétaire : Diana Hope Rowden, Paulette. Ils poursuivent le même travail et restent en relation avec César.

Ce réseau est décimé le 18 novembre 1943, lors de « L’Affaire de Clairvaux ». + D INFO

INFO

Le 18 novembre 1943, vers 9 heures, un nouvel arrivant se présente à la propriété de Janier-Dubry de Clairvaux, sur la route de Lons. En fait, c’est une scierie et 2 bâtiments, un vaste où logent les familles des trois enfants Janier-Dubry, Pauly et Juif, l’autre est la maison des parents. Depuis toujours ces familles sont acquises à la Résistance et elles abritent, planqués les deux agents S.O.E., J. C. Youg Gabriel et Diana Rowden Paulette.

Ce nouvel arrivant est Albert Longenet, Benoit. Il est porteur d’un mot de passe, d’argent de papiers précisant sa mission et d’une lettre personnelle de Madame Youg pour son mari qui en reconnait l’écriture. Il est chaleureusement accueilli et déclare qu’il a besoin de retourner à Lons pour récupérer une valise dont il a besoin. Raoul Janier-Dubry l’emmène en voiture, accompagné de Paulette. Benoit les quitte pour aller à l’hôtel, puis tous rentrent à la maison vers 18 heures. Une heure après les Allemands cernent la propriété. Benoit leur ouvre lui-même la porte et se retourne revolver en main. Les anglais sont capturés et emmenés à Lons avec Ida Pauly et Raymond Paget. Sur ces entrefaites arrive E.C. Cauchi Jean, chef de la mission STOCKBROKER. Madame Janier-Dubry, alitée n’a que le temps de lui crier de fuir pour qu’il échappe aux Allemands. Jean prévient Gutt et les résistants de Pont-de-Poite. Une réunion organisée promptement à la maison de Madame Benoit-Gonin de Clairvaux afin de monter une opération afin de délivrer les prisonniers. 15 hommes armés des révolvers des gendarmes de Clairvaux foncent vers la scierie. Trop tard les Allemands sont partis. Gutt et Paul Guyot récupèrent le poste émetteur, du plastic et des détonateurs cachés dans la sciure.

Après la guerre une enquête diligentée par les services britanniques montre l’infiltration du SOE par les Allemands. Ceux-ci connaissent les détails de l’opération aérienne du 16 novembre 1942, prés d’Angers. Ils filent les « débarqués » entre autre Albert Mangenet, Benoit qu’ils arrêtent à la gare Montparnasse. Mangenet semble vouloir coopérer. Emmené à Lons, on lui substitue un faux Benoit, porteur des effets du vrai…..

Lorsque la France demande l’extradition de Mangenet au Canada, celui-ci s’enfuit.

Le 29 janvier 1944, Cauchi,Jean, le seul anglais rescapé de l’Affaire de Clairvaux tombe dans une souricière au Café Grangier à Montbéliard : il est abattu par les Allemands. Diana Rowden, Paulette

meurt le 31 janvier 1944.

LOUIS MESNARD ou RADIO PATRIE

Après l’arrestation de Lucien Mesnard le 27 janvier 1944, Saint-génies Lucien, et Yvonne Baseden, Odette son opératrice radio, deux agents français du S.O.E. sont parachutés. Ils installent leur état-major à Dole, au pavillon des Orphelins, entrepôts des fromageries Graf .

Ils doivent renforcer le réseau et organiser la réception de parachutages massifs.. Le dernier est le spectaculaire parachutage de jour de l’Opération ZEBRA, le 25 juin 1944. (Voire parachutage)

Le lendemain le réseau est décimé : « L’Affaire des Orphelins ».

+ D INFO

INFO

Le lendemain du parachutage ZEBRA, le 26 juin 1944, les Allemands établissent des barrages sur toutes les routes alentour. Le P.C., ne peut rejoindre l’emplacement prévu pour le rendez-vous radio d’Odette, avec Londres. Lucien décide que tous retournent aux Orphelins, entrepôt des fromageries Graf, tenus par Frédéric et Gabrielle Mayor. Le jeune agent de liaison qui ramène le poste émetteur d’Odette, utilisé durant l’Opération est arrêté par les Allemands. Pensant que le P.C. n’a pas rejoint le nouveau repère prévu, il donne l’adresse des Orphelins.

Madame Mayor annonce que les Allemandes cernent la maison alors que tout le monde est à table. Ils ont juste le temps de se glisser dans le double toit. Les couverts sur la table dénoncent des « invités » et Madame Mayor ne peu plus nier. Les Allemands fouillent partout sans succès ; mais un Allemand laissé en sentinelle au grenier est effrayé par la mise en route automatique de la pompe tirant l’eau de la citerne. Il lâche une rafale de mitraillette en l’air qui atteint Charles Alloin

Le sang coule le long de sa jambe et perle au sol du grenier les trahit. L’Allemand lance une grande et appelle des renforts. Lucien annonce au Docteur Morel : « Adieu Robert, j’ai ordre de me tuer ! » Il avale son ampoule de cyanure et meurt foudroyé. Les résistants sont menottés deux à deux, avec le corps de Lucien même et durement frappés à l’aide de barres de fer et de crosses de fusil. Ils sont emmenés à la prison de Dole. Seul Frédéric Mayor, caché entre des meules de comté en réchappe en profitant d’un violent orage qui se déclenche vers 22 heures. Le groupe Dubois décide d’entreprendre une opération contre la prison de Dole. Trop tard les prisonniers étaient en cours de transfert vers Dijon.

L’état-major est décimé :

Lucien, chef de réseau est mort.

Charles Alloin meurt de ses blessures.

Jean Nicole, chef de groupe est retrouvé pendu dans sa cellule de la prison de Dijon.

Les autres, Lucien Monjouis chef de groupe, Robert Michaud, Jean Pol meurent dans les camps. D’autres en reviennent, le Docteur Morel (chef du réseau pour le Jura), Jean Falcucci (chef de groupe), Gabrielle Mayor des Orphelins et Yvette Baseden, Odette, la radio.

Le réseau Lucien est anéanti car d’autres arrestations surviennent en Juillet 1944.