Col de La Lèbe le 11 juillet 1944
La 2e compagnie du 2e bataillon FTP de l’Ain relève la 1ère compagnie le matin du 11 juillet 1944 au col de la Lèbe.
Elle reprend les positions de la 1ère compagnie et occupe avec 110 hommes et six FM (fusils mitrailleurs) une position de quinze kilomètres de long s’étendant de la Vieille Lèbe à un point situé au-dessus du tunnel de Virieu en passant par le village des Catagnolles.
La compagnie est appuyée à gauche par l’Armée secrète d’Hauteville-Lompnès et à droite par des hommes de la 5è compagnie FUJP (Forces unies de la jeunesse patriotique).
C’est la 2e compagnie FTPF qui subit l’assaut des Allemands.
Le 11 juillet, vers 17 h 30, se sentant sans doute décelés par une patrouille, les Allemands qui se sont infiltrés dans la forêt de la Vieille Lèbe, déclenchent un tir violent. Deux hommes sont blessés.
Le commandant “Chabot”, averti de la situation, donne l’ordre du repli vers 18 heures mais cet ordre, semble-t-il, ne parvient pas à toutes les unités. L’un des groupes de la section de la Vieille Lèbe se replie.
L’autre groupe, qui occupe un mamelon découvert au voisinage des Catagnolles, continue de combattre et tient à l’extrême limite : quatre hommes sont tués ainsi que l’agent de liaison envoyé par le chef de la compagnie. Un autre maquisard est blessé. La section se replie vers 22 heures, près de quatre heures après l’ordre de décrochage. La section de Virieu se replie également vers 22 heures. Du fait de sa position, elle s’est trouvée loin de la zone de feu et n’a pas subi de perte.
Au total, avec trois tués au voisinage du PC et un homme blessé gravement près du chef de compagnie sur la hauteur située en face du PC où un groupe est en position, la compagnie compte treize morts et quatre blessés ; elle s’est battue à un contre dix. Raymond Mathieu, grièvement blessé, est évacué sur l’hôpital de Belley.