AS – secteur C1
Le secteur de Bourg, s’étend à Jasseron, Ceyzériat, Lent, Polliat, est dirigé par Victor ECQUOY Bernard, où des sixaines et trentaines y sont organisées. Leurs spécialités vont être la réception des parachutages (Section des Opération Aérienne et Maritimes : SOAM) et des sabotages.
A coté de cette A.S. qui recrute des adultes, se crée les Forces Unies de la Jeunesse F.U.J.:
La jeunesse scolarisée ou salariée désire agir. Paul Pioda organise à Bourg en Bresse des réunions dans son arrière boutique, avec des jeunes du Lycée Lalande. Sa librairie à Bourg est très fréquentée, avec parmi eux Marcel Thenon et Paul Morin.
La première sixaine est crée dès octobre 1941. L’impulsion est ainsi donnée, en janvier 42 la première trentaine est sous les ordres de Paul Morin. Marcel Thenon devient le premier responsable de Libération-Sud pour l’Ain. Le 14 juillet 1942, ils organisent une manifestation devant le monument aux morts de Bourg.
Fin 1942, les Forces Unies de la Jeunesse voient le jour lors de la fusion des mouvements de Résistance. Les organisations des jeunes de Combat, Libération-Sud et Franc-tireur fusionnent fin 42, Hugues Barange, maître d’internat au Lycée Lalande en devient le premier responsable.
En 1943, les F.U.J. de l’Ain comptent 400 militants, les F.U.J. essaiment à Bellegarde, Nantua, Oyonnax et Belley.
Leur action essentielle est la distribution de la Presse clandestine, mais en mai 43, les F.U.J. dévalisent à deux jours d’intervalle les locaux de l’Office Départemental du Travail, et s’emparent de toutes les fiches de recensement des classes 32 à 42 qu’ils détruisent.
En juin 43 certains touchés par le S.T.O.se regroupent quelques semaines, à la ferme du Mont au-dessus de Nantua.
A la suite d’une dénonciation, la police française procède aux arrestations à Bourg dont celle de Marcel Cochet et Paul Morin, le 18 juin 1943. L’organisation est décapitée provisoirement.
Hugues Barange, Micky, devenu entre temps chef national des F.U.J., est arrêté en décembre 1943, puis en juillet 1944. Il est abattu à Génas le 12 juillet 1944 au cours d’une tentative d’évasion.
Paul Pioda qui a joué un rôle majeur est à la base de l’engagement résistant des jeunes, est arrêté le 18 juin 43. Incarcéré à Saint-Paul à Lyon puis à la Centrale de Eysses, il est transféré à Compiègne puis déporté à Dachau. Il meurt au camp de Flossenburg le 31 octobre 1944.