Ceux qui refusent la défaite, ceux qui refusent les lois portant sur le statut des juifs, ceux qui refusent la chasse aux sorcières qui excluent les communistes de l’administration, s’indignent d’abord individuellement. Ils se rassemblent avec des amis de même conviction, avec lesquels ils ont un lien : l’armée, le syndicat, le corps médical et autres…
Les Mouvements COMBAT, LIBERATION-SUD, FRANC-TIREUR vont tisser de véritables réseaux autour de ces communautés.
Ces noyaux sont les embryons des futurs Armée Secrète (A.S.) de secteurs crées par le mouvement Combat en novembre 1942. La domination de ce Mouvement est telle que l’organigramme de Combat sera entériné, comme celui désormais de l’A.S., par les Mouvements Unis de la Résistance (MUR) au printemps 1943.
Les directives du BCRA de Londres sont d’organiser cette armée secrète, de la former, de l’armer, mais d’attendre le jour « j » pour agir.
L’A.S. se cantonne dans la diffusion de la presse clandestine, qui prend le nom de ses différents Mouvements. Le soutien aux réfractaires au S.T.O. qui plongent dans la clandestinité, leur armement par les parachutages alliés et leurs premières actions, vont entraîner les A.S. au-delà de leur mission initiale de propagande, vers l’action directe.