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Caporale Montgriffon répression

C’est lors de la première grande attaque allemande contre les maquis du groupement Sud, l’opération”Korporal”, début février 1944, que Marius Chavant est exécuté le 9 février à Montgriffon, par un milicien, sur les ordres de Klaus Barbie. Après sa disparition, Jean, son fils aîné et sa sœur Andrée, future Mme Monnier, continuent à servir la Résistance jusqu’à la Libération.

Marius Chavant, né le 28 avril 1896 à Boyeux-Saint-Jérôme (Ain), ancien combattant de 1914-1918, a été blessé trois fois au combat. Agriculteur à Montgriffon (commune de Nivollet-Montgriffon) et adjoint au maire de cette commune, il est, en 1940, veuf et père de trois enfants qui tous vont aider les maquisards en fonction de leur âge et de leurs possibilités.
Révolté par l’occupation et la collaboration, ainsi que par la Relève et le STO (Service du travail obligatoire), Marius Chavant entre très tôt en résistance et ne tarde pas à être contacté par son neveu Marcel Démia d’Ambérieu-en-Bugey : ces deux hommes sont des pionniers des maquis de l’Ain.
Avec son fils Jean, maquisard par la suite, et Marcel Démia, il accueille le capitaine Petit, futur “Romans” au cours de l’hiver 1942 – 1943 à la Grange de Faysse, dans les bois, pour un début d’organisation.

Début 1943, Marius Chavant, Marcel Démia et Joannès Tarpin de Serrières multiplient les démarches auprès d’agriculteurs pour placer les jeunes réfractaires dans des fermes ; des granges non habitées sont repérées pour servir d’abris à des groupes ; c’est ainsi que la ferme des Gorges, dans la vallée de la Mandorne, près de Résinand, mise à disposition par son propriétaire Monsieur Limeré, va devenir l’école des cadres.

Marius Chavant est membre de l’A.S.  (Armée secrète) du 1er janvier 1943 au 8 février 1944, date de sa mort. Il agit en accord avec Jean Vaudan, “Verduraz”, chef du camp de Termant. L’action prioritaire est la recherche de ravitaillement pour les jeunes. Le 14 juillet 1943, on peut voir Marius Chavant photographié à Montgriffon aux côtés de Lucien Bonnet, “Dunoir “, responsable des maquis pour la région R1, avant la cérémonie de Termant célébrant la fête nationale.