Lors de la réorganisation des camps par Romans en avril 1944, le camp de Cize, trop lourd est scindé en deux : le camp Charles, animé par Charles Blétel, Charles, et le camp Jo, pour Jo Bondue, qui le dirige.
Le camp JO s’installe à Curvignat au N-O de Chavannes, son rôle est de contrôler la route le long de la vallée du Suran remontant vers Oyonnax.
Le 12 avril un groupe commandé par Michel Ladous ”est en position aux Echelles surveillant les routes le long de la vallée de l’Ain. Les allemands surgissent dans la descente de Corveissiat, (Opération Printemps), l’imprudence d’un maquisard fait repérer le groupe. Pris au piège dans la pente ”Lecime” veut faire diversion, il est fauché par un tir de mitrailleuse. Son sera retrouvé plus d’un an plus tard.
Le temps de cette attaque allemande la vie est dure pour le camp à Curvignat.
Le camp se déplace à Burigna, le ravitaillement arrive, mais l’attention se relâche, le 18 mai, les Allemands approchent le camp et tue la sentinelle Albert Bessenay, le camp prévenu par une bergère peut s’échapper.
Au cours de cette opération, un jeune Maquisard, René Boully, capturé, torturé il est conduit à la prison de Lons puis exécuté le 16 juin à Domsure.
Des représailles ont lieu à Vosbles et Chavagna dont le chef de L’A.S. est aussi exécuté à Domsure.
En mai le camp Jo cantonne prés de Napt à la ferme du Pin, il assure la garde avancée du P.C. installé à Balvay.
La nuit du 7/8 juin, des éléments les plus aguerris du camp assurent la protection du Groupe franc Werner-Pesce en mission de sabotage en gare de Bourg (38 locomotives hors services).
Affecté à la garde du pont et du barrage de Cize, il est relevé par la Compagnie Louis. Le campJo se fixe à Coiselet, chargé de tenir la rive gauche de l’Ain entre Thoirette et Chancia.
Le 14 juin, le camp est appeler en renfort à Bellegarde, se positionne à Fort- L’Écluse, et se porte au soutien des camps Michel et Daty qui combattent à Éloïse. Le camp rejoint Coiselet après la chute de Bellegarde.
Fin août le camp Jo est affecté à la surveillance de la Route Blanche s’installe à Crassy. Suite à un nouvel ordre, le camp doit contrôler la route entre Morez et Saint-Laurent-en-Grandvaux au col de la Savine. Ces 2 villes possèdent des garnisons, il faut empêcher le renfort des Allemands à Morez. Le camp crapahute dans un terrain accidenté sous la pluie. Le 31 août, arrivé au Marais, au nord de Morbier en fin de journée, ”Jo” décide de coucher dans des fermes abandonnées.
Au matin la sentinelle contrairement aux ordres, tire sur un éclaireur allemand à moto.
Le bilan du combat de la combe de Morbier est lourd : ”Jo” perd 11 de ses hommes.
Renonçant à se positionner au col de la Savine, ”Jo” et son camp se retirent à Bellefontaine.