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Camp de Montrond FFI

Cdt Foucaud

Deux circonstances ont favorisé la création des camps de Montrond. La dissolution de l’armée d’armistice le 27 novembre 1942 permet à certains sous officiers et officiers de rejoindre la Résistance.

Le commandant Foucaud prend la tête de l’A.S. en mai 1943, son ami le capitaine Le Henri est nommé adjoint de M. Lachaussée, conservateur des Eaux et Forets pour le Jura.

Le commandant Foucaud  Quasimodo, entrevoit bien l’intérêt de ce poste, alors que le problème soulevé par l’arrivée d’un nombre croissant de réfractaires, devient un vrai casse-tête. Le Henri propose à M. Chausson de cacher les réfractaires dans les chantiers de forestage, munis de faux papiers et engagés comme des bûcherons payés à la coupe. La seule condition émise par le conservateur : pas d’arme au chantier.

Photo Montrond

Un immense camp refuge se crée. Le P.C. s’installe dans la maison Forestière du village. Le camp s’établit en septembre 1943 dans des baraquements montés par les jeunes. Ils sont encadrés par d’anciens sous officiers, eux-mêmes employés par le Eaux et Forêts.

Le chantier profite de la complaisance du maire qui leur procure faux papiers, et fausses cartes d’alimentation, et du secrétaire de mairie qui « assure » la sécurité.

Un complément de ravitaillement est soit acheté, ou encore fourni par des groupes francs, comme celui du Maquis d’Alieze, spécialisé dans cette activité.

Après l’attaque du camp de Lamoura du 18 décembre 1943, des maquisards du Haut-Jura descendent à Montrond avec leurs armes et leurs expériences personnelles, comme Paul Sorgues, originaire de Saint-Claude qui devient chef de groupe et Henri Scherer qui prend le commandement du maquis-chantier.

Une instruction militaire débute secrètement.

Ils sont 86 fin février 1944, lorsque décision est prise de scinder le groupe en deux. Quasimodo sait que ces refuges sont connus des allemands.

La moitié va s’installer Mont-sous-Vaudrey dans des baraquements en bois de Tricornaux avec pour chef Henri Scherer, le reste demeure à Montrond sous les ordres de Paul Sorgues. (voir Répression-opérations allemandes-février 44 -Jura)

Le lendemain, le 27 février 1944, des troupes composés de 150 allemands, et 7 miliciens arrivent à Montrond, incendient la maison forestière, abandonnée la veille. Les jeunes alertés ont pu fuir. Bien renseignés, les troupes vont à Mont-sous-Vaudrey, surprennent les réfractaires en plein repas. 32 maquisards sont enfermés à la caserne Bouffez à Lons, puis déportés en Allemagne. 10 ne rentreront pas.

Un bon nombre de rescapés de Montrond trouve refuge à la ferme de Garde-Chemin au bord de l’Ain, prés du Pont-de-la-Pile. Le 12 mars 44, onze des treize maquisards sont surpris, torturés puis fusillés par une horde de 50 allemands guidés par des miliciens

Massacre au Pont de la Pyle le 12 mars 1944 Vidéo [0’33”] Massacre au Pont de la Pyle

Leurs obsèques sont célébrées à Meussia, en présence d’une foule considérable, venue de tout le plateau. Le capitaine Le Henri est présent, mais discret.

Le chef départemental Louis dans un rapport du 5 août 1944 signale un accrochage route de Mondrond le 17 juillet à 17H 30 : un groupe du lieutenant César de Jean Bonaldi attaque un convoi allemand entre Montrond et Poligny – riposte des Allemands qui ont quelques tués. Aucune perte coté FFI. Voir la suite….  Le Mont sous Voudray