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Camp Bois de l’Avocat Corlier

Trois mois de vagabondage dans les bois des frères Roche et de Charles Faivre, trois bressans…

En mars 1943 deux frères jumeaux de vingt ans, Julien et Marius Roche, dessinateurs aux Ponts et chaussées, et Charles Faivre, employé à la préfecture, décident d’entreprendre quelque chose. Ils ne sont pas touchés par le STO. Les Roche sont pupilles de la Nation. Faivre n’a pas étéencore convoqué et peut se procurer des faux papiers. Il rencontre Paul Pioda qui leur déclare que rien de solide n’existe dans l’Ain, c’est pour cela qu’il les dirige vers la Haute-Savoie. Les Roche et Faivre se décide de suivre les conseils de Pioda. Auparavant ils pressentent un ami de fraîche date, Pierre Marcault, réfugié chez un minotier de Villereversure, Victor Froment.

Marcault « Marco » les convaint de rester dans l’Ain et ils s’en vont sac au dos, dans le Bois de l’Avocat dominant Izenave, munis d’un revolver et d’un pécule de 3000 francs. Ils logent dans des abris de bucherons. Leur motivation est de se battre au contraire des autres réfugiés qui se cachent. Marcault assure la liaison.

julien Roche

Ils rencontrent bien vite dans ce même bois, Lucien Comtet et Hubert Mermet, requis au STO, de Villereversure, engagés comme bucherons dans un chantier forestier par Gaspard de l’entreprise Midol-Monnet de Jassans. Ils ne sont soumis à aucune contrainte: leur volonté est de lutter.Julien Roche baptise ce camp « Bir-Hakeim ».

Louis « Coco » Juhem fils d’un agriculteur de Corlier, les dirige le 9 juin 1943 à la ferme de Faysses, où ils rencontrent Henri Petit (Romans), ils rejoignent tous la ferme des Gorges, pour former un nouveau camp.

Coco sera abattu par les allemands le 11 avril 1944 à Boyeux-Saint-Jérôme.