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Caporale – Michel accrochage au Monthoux

photo stèle Lacoux

Au Monthoux, le 5 février 1944, a lieu un violent accrochage :

Le groupe Ludo et la section Robert, du Camp Michel sont en patrouille ; en retournant au camp, Ludo et son groupe poussent une reconnaissance vers Brénod. La colonne allemande venant de Brénod surgit alors que le groupe rejoint le poste de guet tenu par le groupe Roger. Les deux groupes font feu instantanément. Alors que leurs camarades réussissent à échapper à leurs agresseurs en se mettant à couvert dans la forêt toute proche, trois jeunes Résistants tombent sous les balles allemandes.

  • Roger LUTRIN,
  • Roger DESMARIS  “Le Suisse”,
  • Germain CHEVROLET.

Un soldat allemand viendra réquisitionner deux habitants du village pour creuser une fosse où leurs corps seront déposés, à proximité des maisons du Monthoux.

Toute la journée, les maquisards du Camp Michel sont harcelés par une force bien supérieure, ils se réfugient dans les bois de Chevilllard.
Les fermes du ”Fort” et du ”Pray Guy” brûlent, ainsi que celle du ”Molard”.

G. P. Jeanquot nous dit:
“Le feu est général, les balles sifflent, s’enfoncent dans la neige ou ricochent, hachent les branches. Les Allemands tombent, deux sont tués sur le coup. Voyant la poignée de Français qui leur tient tête ils avancent, mettant à profit leur supériorité. La patrouille est légère: pas de fusil-mitrailleur; les gars sont forcés de se replier car les munitions s’épuisent. Premier bond en arrière. Mais Roger reste affalé sur la neige: une rafale l’a tué. Ses camarades sautent. Desmaris est abattu: une grêle de balles lui transperce la poitrine. Le Suisse tombe à son tour: un chapelet de balles explosives lui a arraché la cuisse et ouvert le ventre. Claudius  est le seul rescapé du groupe. Il juge que l’alerte est donnée, alors il se retire en rampant et tire, tire sans arrêt au mousqueton. Au moment où il franchit une murette une balle explosive reçue en pleine cuisse le précipite de l’autre côté.
Claudius qui s’est traîné pendant quatre heures et demi dans la neige pour ne pas être capturé est apporté inanimé au P.C. par le fermier de la Gouille.
C’est de là qu’un montagnard courageux et dévoué, Achille Larçon, l’emmène et le cache chez lui, à la Rivoire, hameau du Balmay, malgré les risques qu’il encoure.
Objet d’un dévouement constant, soigné en secret pendant deux mois par le Docteur Rossand  de La Cluse, Claudius guerit.
C’est à Napt, où il passait sa convalescence dans la famille Treuillet qu’il devint le terrible chauffeur de Werner, chef d’un nouveau Groupe-Franc.”