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Insurrection dans l’Ain

La veille du débarquement en Normandie le 6 juin, l’État major interallié diffuse le signal du déclenchement des différents plans vert pour le sabotage des voies ferrées, rouge pour le déclenchement de la guérilla, violet pour le sabotage des télécommunications, qui visent à couper toutes les voies de communication : fer, route, téléphone.
Le but est de fixer les troupes allemandes. Les maquisards descendent dans les vallées et les villes, les membres de l’A.S. se joignent à celles des Maquis, pour barrer les axes routiers, bloquer les voies ferrées Leurs missions sont de gêner les mouvements des troupes allemandes en coupant les voies de communication : fer, route, téléphone.
Dès lors tous les combattants sont réunis au sein des F.F.I. ou Forces Française de l’Intérieur, alors que cette fusion des forces avaient été actée dès le 1er févrierr 1944.

Henri Romans-Petit, chef départemental des FFI (Forces françaises de l’intérieur) de l’Ain et du Haut-Jura proclame l’Insurrection et demande à l’Armée secrète de se montrer au grand jour et à ses membres de rejoindre les maquis. Ses rapports avec d’abord les M.U.R., puis du C.D.L.D. sont exécrables, mais il a la confiance de ”Didier”, Albert Chambonnet, chef régional de l’ A.S., puis de Auguste Vistel ”Alban”, commandant unique de R1., qui l’encourage à accepter la fonction de préfet de l’ Ain.
Romans s’exprime: ”L’heure décisive est venue, groupez-vous autour de vos chefs, obéissez leur totalement car ensemble nous allons vers la victoire. Que notre département soit le premier libéré par les F.F.I.” ; on parle pour la 1ère fois de F.F.I., union des forces des Maquis et des A.S. (Armée Secrète). On assiste alors à une “levée en masse” qui fait passer les effectifs de maquisards de quelques centaines à plusieurs milliers.
L’afflux humain est tel que l’état-major est confronté à des problèmes qui ne le surprennent pas mais qu’il ne peut tous résoudre : il faut encadrer, nourrir, armer, instruire rapidement ces nouveaux combattants, parmi lesquels figurent des hommes plus âgés que ceux qui les reçoivent.

Cette période insurrectionnelle est mise à profit par des F.F.I., et Groupes S.O.E., pour intensifier les sabotages ferroviaires sur tous les axes ferroviaires du département.
“Dans un délai de moins d’une heure environ après le Débarquement, toutes les routes donnant accès au Département sont barrées, et personne ne peut les utiliser sans un laissez-passer délivré par le Q.G..Tous les trains sont stoppés et  les deux lignes ferroviaires principales menant vers le Nord, via Bourg et Bellegarde – les seules issues ferroviaires – sont paralysées.
Pendant quatre semaines, pas une section de soldats ne réussit à rejoindre le secteur du Débarquement, depuis notre région du Sud-Est de la France.” (Romans)
Quant à l’occupant et ses complices, ils se hâtent de prendre la mesure de ces forces nouvelles qu’ils tentent d’écraser, redoutant un débarquement en Provence, débarquement qui va sonner pour eux l’heure de la retraite générale.

Vidéo [2’35] | L’Insurrection armée, par Henry Girousse “Chabot”.

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