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Carte La Résistance s’éveille Bourg (ville)

Dans l’Ain, dans la mouvance du général Charles Delestraint, Bob Fornier et Raymond Charvet dirigent le mouvement « Combat » de loin le plus important. 

L’Armée Secrète (AS) est un service du mouvement Combat, qui comme son nom l’indique veut se battre. Ce service, crée en automne 1942 est maintenu dans l’organigramme des MUR à leur création le 26 janvier 1943.

L’état major régional des MUR est établi à Lyon, il gère la région R1 (Rhône-Alpes) et contrôle chaque Chef départemental des MUR, qui, à son tour contrôle les Chefs de secteurs. Bourg en Bresse pour l’Ain et Lons pour le Jura sud, ont un chef départemental de l’A.S.. Chaque secteur crée sont A.S..

La réunion constitutive des M.U.R. du département de l’Ain se tient chez Rémond Charvet (dentiste bressan) en mars 1943. Une dizaine de membres élisent :

Président : René Greuzard de « Libération », militant syndical du M.O.F.
Vice-président : Bob Fornier de « Combat ».
Secrétaire : Henri Germain de « Franc-Tireur ».

Les directives du BCRA de Londres sont d’organiser cette armée secrète, de la former, de l’armer, mais d’attendre le jour « j » pour agir.
L’A.S. se cantonne dans la diffusion de la presse clandestine, qui prend le nom de ses différents Mouvements.

Au printemps 1943, le soutien aux réfractaires au S.T.O. qui plongent dans la clandestinité, leur armement par les parachutages alliés et leurs premières actions, vont entraîner les A.S. au-delà de leur mission initiale de propagande, vers l’action directe.

Mais si huit secteurs seulement dans l’Ain, comportent des organisations de Résistance, Ambérieu, Bellegarde et Oyonnax restent encore indépendants pendant encore de longs mois. Seuls, Bourg, Nantua, le Valromey, la Bresse et les Dombes se structurent dès le début hiérarchiquement avec des groupes d’Armée Secrète.

Dès l’été 1943 le capitaine Romans est  nommé chef départemental du Maquis, à l’automne il devient aussi le chef de l’A.S. départementale.

Dès lors dans ce département, A.S. et Maquis unissent leurs destins.
Romans contrôle tous les camps du Maquis (à l’exception du 1er bataillon FTP).
En opposition avec le bureau départemental des MUR, Romans est en contact direct avec le service Maquis de l’Etat Major régional.
Les AS de secteurs prennent le parti de Romans contre leur bureau départemental.
La venue de la Mission Interalliée, conforte l’emprise de Romans sur les résistants actifs, si bien qu’il lui arrive de traiter directement avec celle-ci, sans en référer à l’État Major Régional.

Deux forces paramilitaires se créent ainsi : les Maquis cachés dans des camps et l’Armée Secrète composée de sédentaires très actifs dans le soutien logistique apporté aux Maquis, à la réception des parachutages, des atterrissages.
Les formations Maquis et les formations AS combattront ensemble après le Débarquement, sous les ordres de Romans. La réussite de Romans dans sa création des Maquis de l’Ain, tient dans son sens de l’organisation, mais surtout dans sa formidable capacité d’entraîner avec lui les hommes et les femmes prêts à lutter : l’épopée des Maquis de l’Ain peut débuter.